Façade / Habillage

Définitions

Façade du Palazzo Massimo à Rome.

Partie centrale de la façade de la salle de prière de la Grande Mosquée de Kairouan, à Kairouan en Tunisie.
Le terme frontispice venant du bas latin a été utilisé pour désigner la façade principale, le pignon désigne la façade latérale. Le terme de vue a été équivalent à façade jusqu’au xixe siècle2, on le retrouve dans le vis-à-vis (voulant dire visage à visage, le terme visage venant de voir en latin). La notion qui concerne une façade face à une autre façade, c’est-à-dire de corps de bâtiment à corps de bâtiment ou d’immeuble à immeuble est apparue à l’époque de la Renaissance avec l’urbanisation de la cité comme modèle d’organisation (Voir Cité idéale).

Est une façade chacune des faces d’un bâtiment présentant une importante étendue, une importance fonctionnelle ou une importance décorative particulière. En définition plus restrictive, certains auteurs considèrent que la façade est la face comportant l’entrée principale, dans la vue prise à proximité de l’édifice depuis un chemin, une rue (même à travers une grille).
Est, dans le domaine professionnel, appelé façade ce qui désigne aussi bien la construction réelle que ce qui est du domaine du projet. Ce terme de façade a pris la place du terme plus propre d’« élévation » (la représentation graphique de l’élévation d’un mur). Le terme façade comporte fréquemment une appréciation en jugement de valeur selon les tendances et les époques : La façade est considérée comme élément initial fondamental de la conception par certains tenants de la modénature, comme elle peut être considérée comme élément plutôt superficiel résultat d’ensemble construit pour d’autres réalisateurs structuralistes. De plus le terme est utilisé dans les expressions résumant la structure technique du mur à réaliser : façade lourde, façade légère, qui éloignent le terme de sa restriction à l’aspect de l’édifice.
La partie des murs et autres supports concernés par cette vue depuis l’extérieur fait la plupart du temps l’objet d’une attention particulière de conception et de réalisation pour son aspect rendu, avant même l’apparition à la Renaissance du mot façade. Ce terme propose à nouveau pour un corps de bâtiment une conception anthropomorphique en désuétude avant cette époque par l’effet de la religion en fusion avec la politique de la société. L’idée de base contenue dans le terme est identique à celle de visage pour un corps humain et donnant la physionomie (aspect distinguant l’individu par ses traits de visage), plutôt que l’idée de la structure qui avait été prépondérante au Moyen Âge qui suivait la tendance marquée de se tourner vers l’« essenti el »3). Cette différence établit la divergence de notion de façade (entre autres divergences de définitions d’éléments composants dans l’architecture) entre les édifices publics religieux et édifices publics et privés profanes.